
La charte du numérique responsable représente un enjeu crucial dans la lutte pour la sobriété numérique, et la CFDT considère ce sujet comme central pour un avenir plus juste et plus durable pour tous. Dans un contexte où le numérique occupe une place grandissante dans nos vies, il est impératif de penser à ses impacts sur la planète, mais aussi sur les travailleurs et les usagers.
1. Un numérique plus respectueux de l’environnement
L’impact écologique du numérique est devenu indéniable. Les ressources nécessaires à la fabrication des équipements électroniques, l’énergie utilisée par les centres de données, et la gestion des déchets électroniques sont des sujets qui ne peuvent plus être ignorés. La CFDT appelle à une transformation radicale du secteur numérique, qui doit s’engager dans une démarche véritablement responsable. Cela passe par une réduction de l’empreinte carbone, une meilleure gestion de l’énergie, et une plus grande durabilité des équipements.
2. L’humain au cœur de la transformation numérique
Nous ne pouvons pas parler de sobriété numérique sans prendre en compte l’impact humain. La CFDT défend une approche où l’humain est au centre. Cela inclut non seulement des conditions de travail dignes pour les salariés du secteur numérique, mais aussi un accès équitable aux outils numériques pour tous. La transition numérique ne doit pas se faire au détriment des droits des travailleurs, et les emplois liés à la production, à la gestion et à la maintenance des technologies numériques doivent être créés dans des conditions respectueuses des droits sociaux et de l’environnement.
3. Lutter contre l’obsolescence programmée
L’une des revendications fortes de la CFDT est de lutter contre l’obsolescence programmée, ce qui contribue à une logique de surconsommation et de gaspillage. Au lieu de promouvoir des équipements qui tombent en panne après une courte période ou qui deviennent rapidement obsolètes, nous appelons à un modèle économique circulaire, qui privilégie la réparation, le recyclage et la réutilisation. Cela permettrait de prolonger la vie des des outils informatique du groupe AXA et de réduire l’impact environnemental global du secteur numérique.
4. Une gouvernance responsable et transparente
La CFDT insiste sur la nécessité d’une gouvernance numérique qui soit transparente, démocratique et inclusive. Les décisions concernant la gestion du numérique doivent être prises en concertation avec les partenaires sociaux, les citoyens et les usagers. Il est nécessaire que des règles claires encadrent l’utilisation des données, la protection de la vie privée, et l’accès équitable aux ressources numériques.
5. Sensibilisation et formation continue des travailleurs
Un autre axe essentiel défendu par la CFDT est la formation des salariés à l’éthique numérique et aux pratiques responsables. La transformation numérique ne doit pas se faire au détriment des travailleurs, mais au contraire doit offrir des opportunités d’apprentissage, de montée en compétence et de développement professionnel. La formation continue doit permettre aux travailleurs de se saisir des enjeux écologiques et sociaux du numérique, pour qu’ils puissent devenir des acteurs de cette transition.
6. Plaidoyer pour une régulation du secteur numérique
Enfin, la CFDT appelle à une régulation plus stricte du secteur numérique pour éviter les dérives liées à l’exploitation des données personnelles et à la concentration excessive de pouvoir entre quelques multinationales. La régulation doit permettre de contrôler l’impact environnemental des géants du numérique et garantir que les technologies soient au service du bien commun, et non de profits privés au détriment de la société.
En conclusion, la CFDT considère que la charte du numérique responsable doit être un outil concret pour lutter contre les dérives écologiques et sociales du secteur numérique, tout en œuvrant pour une transformation juste et équitable de ce secteur.
Nous exigeons que les décisions stratégiques du Groupe AXA liées au numérique soient centrées sur l’humain, la justice sociale et la préservation de l’environnement. Le numérique responsable est un impératif de solidarité, et il est temps que cet enjeu soit pris au sérieux par tous les acteurs concernés, pour un avenir numérique durable et inclusif.
